La mante religieuse, surnommée tigre de l’herbe est un grand insecte prédateur connu pour ses mœurs quelque peu effrayantes en matière de reproduction. Crainte des insectes, de ses congénères, et même de certains humains, la mante religieuse souffre surtout d’une mauvaise réputation, mais en réalité, il s’agit d’un insecte inoffensif et utile au jardin. Quelles sont ses particularités ? Réponses.
Mante religieuse : l’insecte cannibale
S’il y a un aspect déroutant chez la mante religieuse, c’est bien l’habitude qu’ont les femelles de dévorer les mâles durant la saison des amours. Effectivement, si on croyait que cette pratique n’était qu’une légende, la femelle mante religieuse dévore le mâle lorsqu’elle a faim lors de l’accouplement. Si cela est possible, c’est en raison du dimorphisme sexuel qui veut que le mâle soit 2 à 3 cm plus petit que la femelle. Ce phénomène se rencontre plus particulièrement chez la mante Springbok de Nouvelle-Zélande où 60% des interactions sexuelles finissent par la consommation du mâle par la femelle. Mais comment la mante religieuse fait-elle pour pérenniser son espèce avec des pareilles pratiques ? Des scientifiques se sont penchés sur la question et ont fini par faire une découverte tout aussi brutale. En vérité pour être en mesure de s’accoupler sans craindre de se faire trancher la tête, certains mâles blessent intentionnellement leur partenaire afin de les forcer à passer à l’acte. Pour ce faire, le mâle perce l’abdomen de son partenaire avec ses griffes antérieures, entrainant une blessure non mortelle, mais suffisante pour le dominer.
La mante religieuse : l’allié des jardiniers
La mante religieuse fascine par ses comportements avec ses congénères mâles, mais sa nature de prédateur lui permet aussi de susciter l’intérêt des jardiniers. En effet, l’animal se nourrit aussi d’autres types d’insectes et particulièrement ceux qui ravagent les plantations. La mante religieuse est notamment connue pour ses pattes ravisseuses qu’elle déploie pour capturer ses proies, quelle que soit leur taille. En tant que chasseur hors pair, la mante religieuse s’avère donc un allié précieux pour protéger les jardins des insectes nuisibles. Sa capacité à se fondre dans la végétation est l’un de ses plus grands atouts pour surprendre les proies étant donné qu’elle ne vole pas très vite et pas trop loin. Il existe en Afrique une espèce de mante religieuse qui se distingue par sa capacité de camouflage. Faisant 12 cm de long, la Fleur mantis du diable ne se contente pas d’imiter des couleurs vert, brun ou beige, mais des couleurs vives comme celles des fleurs. Elle se régale de tous types d’insectes allant des mouches aux sauterelles en passant par les criquets et les punaises. Néanmoins, si la mante religieuse contribue au contrôle de la population des insectes ravageurs en cultures maraîchères, elle n’est pas capable à elle seule de les éradiquer. Cela s’explique entre autres par leur période d’activité de prédation bien trop courte. De plus, la mante religieuse jeune est aussi la proie de nombreux animaux comme les oiseaux, les araignées ou les fourmis.
La mante religieuse a une vision stéréoscopique
À l’instar de l’homme et de certains animaux, la mante religieuse a la capacité de voir la vie en 3 dimensions. Toutefois, sa vision stéréoscopique diffère quelque peu de celle de l’homme. L’insecte ne serait en réalité capable que de traiter les images en mouvement. Ainsi, si sa proie reste parfaitement immobile, elle ne pourra pas s’y attaquer, ce qui le limite considérablement dans son rôle de prédateur. Portant des surnoms comme le « cheval du diable » ou « Prie Dieu », l’insecte n’est pas très rassurant, pourtant il est inoffensif pour l’homme. À moins qu’elle se sente menacée, la mante religieuse ne s’attaquera pas à l’humain et sa morsure n’est pas venimeuse.
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